lundi 8 février 2010

Chapitre 12 : Unité ERT 17-133 part Two

Mais laissez-moi donc vous décrire par le menu en quoi consiste mon merveilleux travail. Comme je l’ai dit plus haut, il y a dans le hangar des sortes de bureaux à la con, faits de cloisons pourries, un peu comme des openspaces, mais fermés. C'est marrant, on dirait des petits bunkers au milieu du hangar.
Ces bureaux sont bien sur réservés aux gradés qui sont donc les seuls à avoir le droit de s’asseoir et de se réchauffer un peu. Parce que vous imaginez bien que dans un putain de hangar, il fait plutôt frisquet, surtout en plein hiver en Lorraine.

Un de ces bureaux est situé tout de suite à l’entrée du hangar, et c’est là que moi et bagot on récupère les commandes de pièces qui viennent de toute la base. Oui, parce qu’on peut aussi bien nous demander une roue d’avion qu’un câble téléphonique pour le bureau du Colonel.
Ces commandes sont imprimées sur des grandes feuilles informatiques à l’ancienne. Mais si, vous voyez ce que je veux dire, les grandes feuilles verdâtres d’un format bizarre avec des bandes perforées de chaque côté. Puis, nous, les pauvres cons d'appelés de base, nous venons récupérer ces feuilles dans le bureau, et nous allons chercher dans les rayons ce qui nous est demandé. Puis, nous le mettons sur de grandes tables ou les pièces diverses et variées sont récupérés par d’autres gars qui les dispatchent dans la base.

Toujours est-il que c’est une activité très chiante, très monotone et très fatiguante. Parce que bien qu’il y ait un autre bureau vitré (vraiment openspace celui-là) en face du premier bureau dont je vous ai parlé, il est bourré d’ordis et les trouffions que nous sommes n’avons bien sur pas le droit d’y aller. J’ai donc réalisé au bout de ce premier jour de travail qu'une grande partie de mon boulot, pendant les 9 mois suivants, allait consister à rester debout toute la journée à attendre ces putains de listings informatiques.
Dans un hangar. Sans pouvoir m'assoir. Avec Bagot. 9 MOIS.

Autant vous dire qu'à la fin de la journée, j’ai quand même pris un sacré coup au moral.

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