lundi 30 novembre 2009

Chapitre 2 : Nancy-ochey

Chose promise, chose dute ! Nous sommes lundi, et voici donc le deuxième chapitre de mes aventures dans l'armée.


Chapitre 2 : Nancy-ochey

28 avril 1995. Le jour de mes 23 ans. Je savais bien que j’avais épuisé tous mes recours et que le service militaire me tendait les bras. Mais je ne me doutais pas à quel point. Car quelques jours plus tard, début mai 1995, je reçus la missive tant redoutée qui m'annonçait que, ayant été reconnu apte lors de mes 3 jours, j’avais donc été affecté pour faire mon service militaire à la base aérienne de Nancy-ochey à dater du 5 décembre 1995.

Première réaction : une base aérienne ? J'étais affecté sur une base aérienne ? Mais alors j'allais faire partie de l’armée de l’air ! Comme Tanguy et Laverdure !!! Alors ça, je ne l’avais jamais envisagé. J’avais toujours pensé que j’allais me retrouver à l’armée normale, l’armée de terre, quoi.

Deuxième réaction : mais où qu’c’est-y donc Nancy-ochey ? Après quelques recherches, je me rendis compte que la base de Nancy-ochey était située... en lorraine... Et là je me dis « Mais la lorraine, c’est pas cette région qui est située juste à coté de … l’Allemagne ??? ». Je devais découvrir par la suite que c'était en fait plus près du Luxembourg, mais ne pinaillons pas. Nom de dieu, j’avais pas été affecté en Allemagne, mais c’était pas passé loin ! Et puis c’était au moins à 300 bornes de chez moi (en fait, plus de 350) ! « Et puis il fait froid en lorraine, c’est à l’est. Merde, je vais me les geler ! » que j'me dit. Je ne me doutais pas que j'étais encore en-dessous de la vérité ! Mais n’anticipons pas.

Toujours est-il que lentement, mais sûrement, la date fatidique se rapprochait. Le 5 décembre 1995. Décembre 1995 … ça ne vous rappelle rien ? Eh oui, les grandes grèves de décembre 95, la France entièrement paralysée par une vague de protestations contre le retournement de veste de Chirac. Élu sur le thème de la fracture sociale, il venait de faire un discours où il faisait une volte-face complète et nous promettait des lendemains libéraux qui chantent. Les Français ayant assez peu apprécié de s’être fait entuber de la sorte se sont alors révoltés. Résultat : une grève cosmique comme on en avait pas vu depuis 1968.

Je suis généralement à fond pour les grèves. Mais là, j’avais un sérieux problème : je devais être à la base aérienne de Nancy-ochey le 5 décembre 1995 sans faute, faute de quoi j'aurais été considéré comme déserteur. L’armée, dans sa grande générosité, m’avait envoyé avec ma convocation un billet de train. Mais comme je vous l'ai dit, les trains ne circulaient pas. En fait, le gros problème, c’était surtout que je ne savais pas si, au cas où j’arriverais en retard, ils me rajouteraient des jours d’armée en plus ! Parce qu'ils en étaient bien capables, les salauds ! Et il était hors de question que ça m'arrive ! J’étais déjà assez dégoûté de devoir faire mes 10 mois de service, je m’étais juré que je n'allais pas en plus faire du rab. Après en avoir discuté avec mon père, nous décidâmes donc d’aller à la gendarmerie d’Asnières, la ville collée à la nôtre (Bois-colombes) car chez nous il n’y a pas de gendarmerie, pour voir si ils pouvaient nous dire quoi faire. Oui, parce que tout le monde ne le sait pas, mais les gendarmes sont des militaires, et ils étaient donc peut-être susceptibles de pouvoir me renseigner.

Et c'est ce que nous fîmes dès le lendemain matin. Dès notre arrivée, je m'aperçus vite que nous n'étions pas les seuls à venir nous renseigner pour des sujets militaires. Il y avait là pas mal de gars qui avaient environ mon âge, accompagnés de leurs pères respectifs. On pouvait lire sur leur visages (comme sur le mien, je suppose) la sourde angoisse qui tordait leurs entrailles. Après un certain temps d'attente, ce fut enfin notre tour.

Voilà à peu près ce que donna la discussion avec le Gendarme de service :
- Bonjour, voilà, je suis convoqué pour le 5 décembre à la base de Nancy-Ochey pour commencer mon service militaire. Mais avec la grève des trains qu’on a en ce moment, j’aimerais savoir si on vous a dit si on pouvait arriver un peu en retard sans risque de représailles de l’armée ?
- J’sais pas.
- Mais on ne vous a rien dit, la hiérarchie militaire ne vous a pas donné d’instructions à transmettre aux appelés ?!?
- J’sais pas moi. Y faut essayer d’êt là l’jour qui z’ont dit.
- Ookayyy …. Et bien écoutez, merci pour votre aide précieuse !
- De rien !

Inutile de vous dire que nous repartîmes de la Gendarmerie passablement énervés par l’incompétence de ce débile et pas plus avancés qu’avant. Et là, sur le chemin du retour, mon père me dit : « Écoute, ça fait rien, on ne va pas prendre de risques, je vais t’emmener moi-même à la Base ». Il faut que je vous précise que mon père était (avant de prendre sa retraite) chauffeur de taxi. Donc, pour lui, m’emmener, c’était perdre une journée de salaire. Et une journée de salaire c’est très important quand on à 4 enfants (moi et mes 3 sœurs) à élever. Mais pour mon père, il n’y avait même pas à discuter. Il ferait n’importe quoi pour ses enfants et si il fallait faire 700 bornes dans la journée pour m’emmener à l'armée, et bien il le ferait, point barre.

La journée tant redoutée arriva enfin. Mes parents et moi nous nous étions levés aux aurores. Ma mère avait préparé mon sac avec toutes mes petites affaires. Vérifications de dernière minute pour voir si j'avais bien ma convocation, mon billet de train (des fois qu'ils me le demandent, ces cons). Bon,ben, tout était bien là. Inutile de vous dire que j'étais passablement ému, mais il était hors de question que je pleure, je suis quand même un homme, on a sa fierté ! Je fis donc la bise à mes sœurs, puis à ma mère. Et nous partîmes. Le voyage se déroula sans incidents notables, et pour tout dire, je ne m’en souviens pas vraiment. Ce dont je me souviens, par contre, c’est de l’arrivée. Nous arrivâmes enfin dans la région de la base. Après avoir tâtonné un peu, un quidam finit par nous dire que la base aérienne était située après la sortie de la ville de Toul.

Premier étonnement, vu que la base s’appellait Nancy-ochey. Je pensais donc qu'elle était située à coté de la ville de Nancy. Comme je devais le découvrir plus tard, c’était en fait le nouveau Colonel de la base, arrivé récemment, qui l’avait rebaptisée ainsi. L'ancien nom de la base était Toul-ochey. Mais il faut bien dire ce qui est, Nancy-ochey ça pète plus !
Franchement, qui est-ce qui connaît Toul ? Alors que Nancy, c’est plus connu. Si vous dites à quelqu'un « je suis affecté à la base de Toul-ochey » les gens disent « Hein ? », alors que si vous dites « je suis affecté à la base de Nancy-ochey » les gens disent « Nancy ? Ah ouais, ça m’dit quelque chose ». C’est du moins, je le pense, le raisonnement qui avait conduit à la renommure de la base.

Nous arrivâmes donc enfin à l’entrée de la base. Et là attention, ça ne rigolait pas. Il y avait une barrière collée à une guérite avec deux gars à l’intérieur, dont un qui portait une espèce de béret sur le côté et un fusil mitrailleur en bandoulière !
Il faut bien se dire que déjà et d’une, c’était une base militaire, donc à mon avis, il fallait montrer patte blanche pour rentrer, et de deux, à l’époque la France venait de subir des attentats, donc, sécurité méga maximum ! Je dois avouer que j'étais impressionné car c’était la première fois que je voyais un fusil mitrailleur en vrai. Je montrais alors mes papiers d'appelé au gars dans la guérite. Après les avoir examinés, il nous dit que moi je pouvais rentrer, mais pas mon père. J’ai donc enlevé mon gros sac avec mes affaires du coffre de la voiture et j’ai embrassé mon père, le cœur gros. Mon cœur continua à grossir quand après un dernier au revoir, je vis la voiture de mon père s’éloigner sur la route jusqu'à devenir un point qui disparaissait au loin ...

lundi 23 novembre 2009

Chapitre 1 : Les 3 jours

Bon, ben voilà, j'ai décidé de raconter mon service militaire sur un blog. Peut-être que ça intéressera quelqu'un.

En tout cas, histoire de bien me mettre la pression et de me forcer à écrire, je m'engage à publier un nouveau chapitre tous les lundis, qu'il pleuve, qu'il vente, ou qu'il neige.

Voici donc le premier chapitre avec une petite intro avant.


Introduction

En exclusivité mondiale, et puisque absolument personne ne me l’a demandé, je m’en vais vous raconter la fabuleuse et plus ou moins véridique histoire de …. Mon service militaire ! Mais non, je plaisante ! Cette histoire n’est pas plus ou moins véridique, elle est totalement vraie ! Je n’ai même pas changé les noms et les prénoms pour protéger les innocents !

Je m'en vais donc vous parler d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître : la glorieuse époque du Service Miliaire. Mais qu'est-ce-t'il donc que le service militaire, me diront nos amis geeks qui passent 37 heures par jour devant World of Wracraft ?
Et bien le service militaire, c'était une période, généralement vers les 18 ans, où les garçons (pas les filles, hein ! Bonjour l'égalité des sexes !!) devaient aller servir leur mère patrie pendant un an. Bon, en fait, c'était uniquement pour faire baisser les chiffres du chômage.
Ben oui, les gars qui faisaient leur service chaque année, c'était autant de gars qui étaient considérés comme travailleurs pendant un an, et donc ça faisait un peu baisser les statistiques du chômage.

Enfin bref, pendant un an, on se retrouvait donc habillé en Kaki, à faire des conneries pour passer le temps. Non, j'exagère, quand j'y ai été, Mitterand avait eu la générosité de réduire le service militaire de 2 mois ! Il était passé de 1 an à 10 mois !! Non, mais franchement, si ça c'est pas du foutage de gueule !! Le passer de 12 mois à 10 ! Si encore il l'avait réduit de 6 mois ! Mais là, c'était vraiment une mesure naze, aucun intérêt !
Mais bon, revenons au sujet qui nous préoccupe (en tout cas qui me préoccupe, et si ça vous intéresse pas, tant pis, parce que c'est moi qui raconte !)

Donc, mon service militaire. D’abord, il faut que je vous avoue une chose : je ne suis pas la personne la plus téméraire du monde. Je suis même très casanier. Pour moi, le fait d'aller à la boulangerie qui est à 100 m de chez moi constitue déjà un effort quasi-surhumain. Il est donc inutile de vous dire que je n’étais pas du tout impatient de me retrouver à des centaines de kilomètres de chez moi entouré d'inconnus avec qui j'allais devoir passer 10 mois de ma vie !!! En plus, j'étais pas trop fan des militaires, que j'avais toujours trouvés très très cons. Et, cerise sur le gâteau, j'étais (et je suis toujours) très frileux. Ma plus grande peur était de me retrouver à faire mon service militaire dans une caserne perdue au fin fond de la forêt noire en Allemagne par -15 degrés. Oui, parce qu'on pouvait aussi faire son service militaire en Allemagne. J'ai jamais compris pourquoi, mais je n'avais aucune envie que ça m'arrive. J’avais donc usé de toutes les possibilités de recours pour retarder au maximum l’échéance, et ça avait plutôt bien marché.


Chapitre 1 : Les 3 jours

Mais malheureusement, tous les recours du monde ne pouvaient vous faire échapper aux fatidiques 3 jours (qui n’en duraient en fait que 1, voire 1 et demi au maximum) qui permettaient à l’armée de vous faire passer des tests physiques et psychologiques pour voir si vous êtiez « apte au service ». Le fameux « apte », qui faisait que c’était foutu, que vous alliez faire votre service quoi qu’il arrive.

Et donc, un jour fatidique, un de ces jours qui marque l'histoire, un de ces jours QUI FONT ET DEFONT LES EMPIRES … Bref, un jour, quoi, je reçus une lettre de l’armée française me convoquant sur la base de Blois pour faire mes 3 jours, lettre accompagnée d’un billet de train aller-retour. Coup de pot, j’étais convoqué le matin vers 9h00. Il y avait donc de fortes chances pour que je puisse rentrer chez moi à la fin de la journée et que je ne doive pas dormir sur la base pour finir mes tests le lendemain. Ma mère me prépara néanmoins un sac de voyage avec tout le nécessaire pour dormir, au cas où. Je ne vous cacherais pas que la perspective de devoir dormir dans une base militaire entouré d’inconnus ne m'enchantait guère. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller. Et j'y suis allé, à ces putains de 3 jours.

J'ai donc pris le train un beau matin à destination de la belle ville de Blois. Pour être franc, la seule chose dont je me souvienne à propos du trajet, c'est qu'il m'avait semblé interminable, et que je m'était ennuyé comme un rat mort. Au bout donc de ce merveilleux trajet, nous arrivâmes enfin à Blois. Là, je ne souviens pas trop des détails, je me souviens juste qu’il y avait un car militaire à la gare qui était là pour nous emmener à la base où devaient avoir lieu nos trois jours. Par contre, je me souviens bien d'une chose qui m'avait étonné : la base était située en plein centre ville, alors que je croyais que les bases militaires étaient toujours situées en dehors des villes, juste à la lisière quoi.

L’ambiance était plutôt bonne. Il y avait des gars qui visiblement se connaissaient déjà et qui se saluaient chaleureusement. Je dois avouer que j’étais un peu jaloux, car comme je suis plutôt quelqu’un de réservé et que je ne connaissais personne, je n’ai pratiquement pas décroché un mot de la journée, sauf aux militaires qui nous aboyaient dessus. Mon premier gros choc eut lieu lors de l’appel. Une fois tous les cars arrivés, les militaires nous firent mettre en file indienne et entreprirent de faire l’appel pour voir si tous les gens convoqués étaient là. Normal. Sauf que à la fin de l’appel, un des militaires dit : « Est ce qu’il y a des gens qui veulent s’engager dans l’armée ? Si oui, qu’ils lèvent la main !» Et moi de me dire intérieurement « Tu peux toujours rêver, mon gars ! » Quelle ne fut donc pas ma surprise de voir des mains se lever à la question du militaire ! Au moins 5 où 6 des gars présents ! Le militaire leur dit alors de sortir des rangs et d’aller se mettre sur le côté et qu’on allait s’occuper d’eux.J e dois avouer que je n’en revenais pas ! Il y avait donc des gars de mon âge – je devais alors avoir environ 21/22 ans – qui voulaient s’engager dans l’armée ! Merde alors ! J’en étais sur le cul !
Le reste de la journée se passa en tests divers, plus débiles les uns que les autres, ou on testait notre audition, notre culture générale, etc …Un autre truc qui m’étonna : à la cantine, à l’heure du déjeuner, il y avait non seulement de l’eau mais aussi des fontaines à Coca et à Sprite. « Ben dis donc, que je m'suis dit, y se refusent rien à l'armée ! » On n’avait même pas ça dans la cantine de mon école ! Remarquez, moi je m'en foutais, j'ai toujours été un buveur d'eau, les boissons sucrées ne m'ont jamais attiré plus que ça. Sauf l'Ice Tea à la pêche, mais ceci est une autre histoire ...
Avant de commencer les tests de culture générale, un militaire nous avait dit de nous appliquer car meilleures étaient nos notes à ces tests, meilleur serait notre poste durant notre service militaire. La suite lointaine des évènements devait me prouver combien cette assertion était stupide.

Enfin bref, toujours est-il qu’à la fin de cette palpitante journée, il arriva ce que je redoutais : je fut déclaré apte au service militaire. Inutile de vous dire que j’avais le moral au trente-sixième dessous. J’étais assis sur un banc, en train d’attendre le car pour la gare et de déprimer sévère, quand arriva un autre gars de mon âge avec un large sourire. Il rayonnait de bonheur, et sans même que je ne lui pose la question, et bien que je ne le connaisse ni d’eve ni d’adam, il me déclara emphatiquement ce dont je me doutais : il avait été déclaré non-apte ! Forcément curieux (et jaloux !), je lui demandais comment il avait réussi ce tour de force. Il me répondit alors qu’il avait demandé à être vu par le psychologue de la base, et qu’il lui avait dit qu’il se droguait et qu’il ferait sûrement une overdose à l’armée si on le forçait à faire son service. Et ce simple bobard avait suffit à lui procurer le papier tant désiré : "réformé P4". Le fameux P4 ! Qui signifiait en fait « Réformé pour motifs psychiatriques ». Je sais que cela ne dira rien au plus jeunes lecteurs, mais pour tout ceux qui ont au moins 30 ans, l’expression P4 était archi-connue puisqu’elle permettait de se faire réformer, et qu’elle était même passée dans le langage courant. Quand on disait de quelqu’un qu’il était P4, et bien on disait en fait qu’il était bien frapadingue. Parce qu’il fallait l’être pour se faire réformer P4. Il n’empêche que je vous raconterais dans un prochain chapitre comment un de mes potes de l’armée a réussi à se faire réformer … P5 !

La « journée des 3 jours » tirait donc à sa fin dans cette base de Blois, et pour être honnête, le seul truc qui m’embêtait vraiment, c’est que j’allais devoir me taper le voyage en train en sens inverse vers Paris pour rentrer chez moi et que j’allais encore me faire chier comme un rat mort. En effet, je n’avais pas jugé utile d’amener de l’argent puisque tout était payé par l’armée, et je n’avais donc pas un sou sur moi pour m’acheter ne serait-ce qu’un journal pour pouvoir lire quelque chose dans le train. C’est alors que j’étais plongé dans ces (profondes) pensées qu’un des militaires se mit à faire l’appel pour le départ vers le train de retour, et à nous donner à chacun une petite enveloppe. Mon nom commençant par un A, je fus un des premiers à recevoir l’enveloppe. Quelle ne fut pas ma surprise en l’ouvrant de voir qu’elle contenait … de l’argent ! Il devait y avoir quelque chose comme 15 francs (environ 2,50 euros). Nous étions pour la plupart étonnés, et le militaire entreprit alors de nous expliquer que puisque nous avions été considérés comme appelés (c'est-à-dire militaires) pendant cette journée, nous devions donc toucher notre solde pour la journée, en l’occurrence 15 francs. J'étais ravi ! Cet argent tombé du ciel allait me permettre d’acheter de la lecture, en l'occurrence Charlie Hebdo, qui coûtait à l’époque 10 francs (environ 1,50 euros). Et je pus même m’acheter une petite douceur (un Mars !) avec le reste de l’argent.

Et bien que je fus déçu d’avoir été déclaré apte, au moins mon voyage de retour se déroula plus agréablement que celui de l’aller puisque j’avais de la lecture. Ironie de l’histoire : Charlie Hebdo n’était pas exactement la tasse de thé des militaires et inversement, puisqu’il faisait partie de la liste des journaux qu’il était interdit de posséder sur une base militaire. Oui, vous avez bien lu, interdit. Interdiction qui fût levée quelques années plus tard au grand dam de l’armée et surtout de Charlie, journal anti-militariste notoire qui s’enorgueillissait de ce titre de gloire.


Voilà, c'est la fin de ce premier chapitre. N'hésitez pas à laisser des commentaires, si vous avez envie de dire des trucs.